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Algériennes
Liberté
Trois femmes et une cause.

Eliette Loup, Louisette Ighilahriz, Fatma Baïchi, trois femmes aux destinées différentes unies par l’amour de la liberté et le refus de l’injustice . "Algériennes" a été projeté en avant-première lundi soir à la Filmathèque Zinet, en présence de nombreuses moudjahidate.

Trois femmes modèles de la résistance et de la révolte des femmes algériennes, majoritairement anonymes, qui se sont soulevées pour dénoncer le colonialisme. Fille de colon comme Eliette Loup, ou musulmane défavorisée comme c’est le cas pour Louisette et Fatma, elles étaient nombreuses à embrasser la cause algérienne, prêtes à se sacrifier pour une Algérie libre et indépendante.

Pour la première fois, les victimes reviennent sur leur lieu de martyre. À la villa Susini (lieu de torture), prison Barberousse (actuelle Serkadji), ou encore le maquis de Chebli, la douleur de l’humiliation est à fleur de peau. Les souvenirs de la solidarité populaire aussi. Des lieux, des visages et surtout une mémoire collective pour l’histoire. Une histoire qui jusqu’à ce jour s’écrit sans les témoignages précieux, émouvants de ces Algériennes, oubliées de l’Algérie indépendante. “À l’origine, je voulais raconter l’histoire de ma mère et de toutes les femmes anonymes, plus de 80%, qui ont participé d’une manière ou d’une autre à la Révolution algérienne” , explique Djamel Sellani, le réalisateur.
Le périple dans la mémoire commence dans l’enfer du dépeuplement, de l’exode et du déracinement d’indigènes trop encombrants pour une colonisation de peuplement. Des images d’archives poignantes de masses humaines en perpétuel déplacement, de massacres et de terre brûlée. Fatma se rappelle la bonne élève qu’elle était contrainte de quitter l’école “parce que je n’avais pas de chaussures d’hiver comme mes copines de classe, européennes”. Louisette, elle se remémore un père éclairé qui n’a jamais manqué de parler à ses enfants de leurvérité de peuple colonisé. Eliette, qui garde le sourire d’une petite fille émerveillée de découvrir le monde, nourrit le souvenir de la vie paisible dans la ferme de ses parents à Birtouta. Adolescentes, les trois fillettes découvriront l’injustice dont sont victimes les Algériens. Prises dans la spirale de la guerre, les trois jeunes filles rejoignent les rangs de la lutte armée, avant de se faire prendre et de connaître la prison et la torture. De la Casbah aux glorieuses montagnes de la Kabylie, des femmes témoignent de la lutte de la misère et de la souffrance, à l’image de Na Ouardia, la moussabila qui a ouvert sa maison aux moudjahidine, leur offrant refuge et nourriture. 56 minutes de témoignages bouleversants sur l’apport des femmes dans la Révolution. Des femmes qui, pour une grande partie d’entre elles, sont retournées mains vides dans leurs foyers au lendemain de l’indépendance.
Produit par Les films du Cyclope (France) et Image Création.com (Belgique), le film a été présenté les 28 octobre et 2 novembre derniers sur la chaîne RTBF.
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